dimanche 5 avril 2009

LETTRE AU PRESIDENT DU CG43

Suite à un article paru dans le journal La Montagne le 4 février 2009 (ICI)

Suite à un courrier de l'ASEB, le 10 février 2009 (téléchargeable ICI)

au Président du Conseil Général de la Haute-Loire,

une entrevue a eu lieu le 19 mars 2009 à la mairie de Fontannes.

en présence de M. Roche, président du Conseil Général,

M. Vignancour, maire de Fontannes,

une délégation de l’ASEB,

( Mr J-N Lhéritier, conseiller général, ainsi que Mr R. Fargier, maire de Saint-Laurent Chabreuges, participaient également à cette réunion. ) (ICI)


Un nouveau courrier a été adressé

au Président du Conseil Général de la Haute-Loire

le 31 mars 2009

( téléchargeable ICI)

ou
ICI

ou ICI


Nous ne manquerons pas de vous informer de la réponse obtenue.
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Lettre en date du 10 février 2009

Brioude le 10 Février 2009

Objet : Centre de tri et d’enfouissement de Saint-Beauzire (projet Pizzorno)

Monsieur le Président,

Vous n'êtes pas sans ignorer que l’association des Amis de Saint-Beauzire et L’Association de Sauvegarde de l’Environnement en Brivadois sont les seules associations de Haute-Loire d'opposition au projet Pizzorno. Sans leur action ce projet serait toujours inconnu des Brivadois, alors que vous faisiez partie des élus informés qui gardaient ce projet « top secret ». Votre déclaration du 26 janvier 2009, lors des débats de la session du Conseil Général, reprise par la presse, nous touche directement et porte atteinte à notre considèration.En effet, vous regrettez "La malhonnêteté intellectuelle systématique des opposants qui inventent tout et n'importe quoi pour faire capoter les projets". Nous sommes surpris qu'un Président de conseil général puisse tenir de tels propos diffamatoires publics et injurieux.

La manière dont vous avez traité le dossier Pizzorno, avec Monsieur Joubert, pour ce qui concerne le Brivadois nous interpelle à plus d'un titre. Nous vous proposons d'en discuter avec vous même et M. Joubert si vous l'estimez opportun , à votre plus proche convenance.

Nous ne sommes pas opposés sans raison au système Pizzorno. Nous avons l'autorisation de diffuser le témoignage de victimes de Pizzorno à Bagnol en Forêt dans le Var. Par ailleurs, l'article du Point de décembre 2008 concernant Pizzorno, mis en cause par le Maire du Cannet des Maures, ne devrait pas vous laisser indifférent.

Notre association est sérieuse, bien structurée avec un conseil d'administration de 32 membres, organisée en commissions dont certains ingénieur ou technicien connaissent bien les domaines du traitement des déchets, de l’environnement, et du développement durable. Plus de 2300 pétitionnaires nous font confiance, ainsi que de nombreux élus du Brivadois. Nous sommes en relation avec une vingtaine d’associations et de sites techniques, scientifiques ou de défense. Ceci nous fait dire que la technique Pizzorno n'est pas actualisée et présente des risques. Vous retrouverez dans notre note de présentation une déclaration de Madame Papallardo, Déléguée interministérielle au Développement durable qui a déclaré à Clermont Fd le 26 novembre 2008 :" L'enfouissement n'est pas une bonne idée, c'est laisser le traitement des déchets aux générations futures. .En Scandinavie, ce type de décharge est interdit."

D’autre part, il est quand même troublant que M. Joubert, Président du SIVETOM ait décidé en novembre dernier de mettre un terme à l’étude d’un projet public pour traiter les ordures de la région du Puy. Il suffit d'aller à Saint-Flour pour se rendre compte qu’un centre de traitement public, en liaison avec un bassin de vie, est une réussite. Toutes les ordures de l'arrondissement de Saint Flour sont traitées sur seulement 10 hectares. Dans un projet public, il n'y a pas besoin du gigantisme que motive le profit, comme à Saint Beauzire, où Pizzorno a obtenu la maîtrise d’une propriété de plus de 100 ha, dont 80 ha de terres agricoles, sans que l'administration ait eu connaissance du dossier. M. Joubert n'aurait eu aucune difficulté , comme ancien directeur de l'ADASEA à trouver à LOUDES une dizaine d'hectares ou plus pour accueillir ses amis de Pizzorno. Sur le Brivadois, nous pensons pouvoir régler notre problème différemment.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.

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Lettre en date du 31 mars 2009

Brioude le 31 mars 2009

Objet : Centre de tri et d’enfouissement de Saint-Beauzire (projet Pizzorno)

Monsieur le Président,

Nous vous remercions, ainsi que Mr Vignancour, d’avoir reçu une délégation de l’ASEB, le 19 mars à la mairie de Fontannes. Mr J-N Lhéritier, conseiller général, ainsi que Mr R. Fargier, maire de Saint-Laurent Chabreuges, participaient également à cette réunion.

Voici les principaux points que nous souhaitons voir pris en compte dans la révision du plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés de la Haute-Loire que vous avez initiée:

- Le département de la Haute-Loire possède essentiellement trois zones de collecte des ordures ménagères : le Brivadois (rattaché au SICTOM et au VALTOM ; 10 à 12 000 T) ; le Grand Bassin du Puy (SIVETOM ; 28 000T) ; l’Yssingelais (SICTOM de Monistrol ; 23 000T).

- Chacun de ces 3 secteurs doit raisonner et mettre en place sur son territoire la méthode de traitement qui lui paraît la mieux adaptée.

- Le Brivadois doit continuer à être rattaché au plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés du Puy-de-dôme, comme le souhaite Mr Gay, Président du SICTOM.

- La Haute-Loire doit développer le tri des déchets à la source. Compte tenu des expériences françaises dans d’autres départements, une réduction de 60 % du tonnage sur 5 ans est tout à fait réaliste.

- La taille des unités de traitement doit être limitée.

En ce qui concerne le projet Pizzorno nous souhaitons son retrait pour les raisons suivantes :

- Il est surdimensionné. La production totale des déchets de la Haute-loire est d’environ 60 000T. Ceci est très inférieur au tonnage de 80 000 T annoncées dès la création du site de Saint-Beauzire.

- Il s’agit d’une initiative privée. Le traitement des déchets doit être maîtrisé par les collectivités territoriales. Par ailleurs l’intérêt d’un industriel privé n’est pas d’encourager la réduction des déchets à la source et le tri avant la collecte.

- Il s’implanterait sur un terrain privé dont la capacité potentielle est d’environ 130 ha, ce qui lui permettrait de développer dans l’avenir un centre de plus de 300 000 T.

- Il est excentré par rapport au département de la Haute-Loire. Sa proximité avec l’autoroute A 75 laisse par contre supposer que des déchets d’autres départements y seront traités, ainsi que des déchets industriels.

- Le site prévu à Saint-Beauzire est un lieu habité (centre de vacances Léo-lagrange ; villages ; gîtes…), doté d’un patrimoine historique (trois châteaux dans un rayon de 2 km), paysager et environnemental (faune, flore, ruisseau de la Vendage qui se jette dans l’Allier) exceptionnel. Le tourisme vert est un atout essentiel de l’économie de la Haute-Loire.

- Par ailleurs, ce groupe est en conflit avec plusieurs collectivités territoriales sur lesquelles il est implanté, comme par exemple les communes de Cannet des Maures et de Bagnols la foret dans le Var.

Comme nous vous l’avons indiqué nous souhaiterions que notre association soit associée aux travaux de la Commission départementale qui va préparer la révision du schéma Départemental de la Haute-Loire.

Enfin, nous pensons que la Haute-Loire, et tout particulièrement le Brivadois, peut régler son problème des déchets sans recourir au diktat d’un groupe industriel, ou de certains élus qui seraient « ses amis ».

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations distinguées.


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" Le déchet le plus facile à éliminer est celui que l'on n'a pas produit. "

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